Favoriser les liens

Aujourd’hui, c’est le Community Managers’ Appreciation Day et nous fêtons les gestionnaires de communauté.

Communauté. Voilà encore un mot dont le sens est instable, élusif, changeant. L’ensemble des utilisat•eur•rice•s d’un produit forment-iels une “communauté”? L’ensemble des followers d’un•e influenc•eur•euse forment-iels une communauté? Franchement. Pas sûr.

Quoi qu’il en soit. Il faut bien que quelqu’un représente l’organisation dans les médias sociaux. Qu’ils forment ou non des communautés, les différents sites de médias sociaux ont des cultures et des codes qui changent. Leurs exigences algorithmiques en terme de contenus et d’interaction évoluent. Il vaut mieux être bien renseigné pour s’y conformer avec grâce. Se faire entendre dans le vacarme de millions de personnes et de marques qui essaient toutes de se faire entendre est une gageure.

Les débuts de la gestion de communauté

Je me souviens encore de l’époque, pas si lointaine, où on essayait de faire émerger le métier. On disait aux entreprises qu’elles devaient participer aux conversations en ligne d’égal à égal avec les gens. C’était le message du Cluetrain Manifesto ou encore du livre de Tara Hunt sur le capital social.

«Laissez tomber les mégaphones.», disait-on. «Parlez leur leur propre langage», ajoutait-on. Certaines de ces leçons sont encore d’actualité mais les choses ont beaucoup changé. Et les conséquences de nos choix sont de plus en plus claires. Avons-nous humanisé la communication des entreprises? Ou avons-nous forcé les individus à parler comme elles en les forçant à entrer en concurrence avec des professionnel•le•s?

Je me demande si nous n’avons pas collectivement fait une erreur en encourageant nos clients et nos employeurs à investir dans des plateformes fermées et non-interopérables. Celles et ceux que j’ai prévenu des risques ont toujours décidés de les prendre. J’aurais peut-être pu être plus convaincant mais j’en doute. Au final, on a offert aux plateformes un pouvoir immense et une opportunité d’extraire de faramineuses rentes de nos relations avec nos audiences.

Capturés par les grandes plateformes

Au début, enseigner un truc utile ou faire ressentir une émotion positive était récompensé très vite. On formait naturellement des liens avec les genssur Facebook, Tumblr ou Twitter. Une audience se constituait autour de ces prises de parole.

Progressivement, les plateformes ont changé le contrat de départ. Il a fallu se mettre à faire des publications sponsorisées pour espérer toucher l’audience qu’on avait assemblé. Les résultats des publicités à budget égal s’est mis à chuter d’année en année.

Cette altération du contrat liant les plateformes numériques et leurs utilisat•eur•rice•s a été très bien décrite par Cory Doctorow qui appelle cela “enshittification”.

Et ce mouvement a des conséquences très tangibles pour le web entier.

Les liens externes

Faire découvrir de nouvelles choses aux autres en partageant des liens a longtemps été une façon d’attirer de nouvelles•aux ami•e•s. Ainsi que des prospects, des client.e.s, etc. Aujourd’hui, il est indéniable que les plateformes limitent la circulation des liens pour garder leurs utilisat•eur•rice•s à rester sur leurs domaines.

Aujourd’hui, amener un volume de trafic significatif sur un article de blog depuis les réseaux sociaux sans promotion payante est devenu presque impossible. Le nombre d’impression organique pour une publication contenant un lien est très faible. Le nombre de clic, qui représente toujours une fraction des impressions, est d’autant plus faible encore.

Une fois que les visit•eur•euse•s sont sur notre site (surtout si on a dû payer pour avoir leur attention), il devient très tentant de ne pas mettre de liens externes vers d’autres sites pour tenter de garder leur attention le plus longtemps possible.

Cette évolution a fondamentalement changé la manière dont on partage des contenus en ligne. En décourageant les liens et leur partage, les plateformes appauvrissent la fonction de moteur de découverte du web dans son ensemble. Elles rendent le web moins amusant, moins riche et moins utile.

  1. Voir les millions d’autres sites qui existent sur le web comme des concurrents
  2. Mesurer le trafic en gains monétaires potentiels qu’on pourrait extraire des personnes qui nous lisent

Cela relève d’un mindset de pénurie. Cela n’a pas toujours été comme ça. Il y a de cela encore 15 ans, des sites destinés aux mêmes thématiques s’organisaient en “web rings et proposaient des tours guidés passant entre chacun d’entre eux en séquence.

La paraphrase et le SEO

Non seulement, on fait moins de liens vers d’autres sites. Mais, en plus, on paraphrase les contenus des autres domaines sur les nôtres.

On se concentre sur la capture du maximum de trafic en provenance des moteurs de recherche (SEO) à l’exclusion de toute autre considération. Ainsi, on préfère agréger et paraphraser les articles des concurrents pour leur passer devant sur les pages de résultats. Cette généralisation et cette banalisation de la paraphrase (ou même du plagiat) sont inquiétantes.

On court le risque de s’épuiser. Couvrir les choses qu’on fait le mieux et faire des liens vers le reste est plus efficace à long terme.

Surfer sur le web

«Surfer sur le web» est un vocable perdu, désuet, presque cringe. C’est le marqueur d’une époque révolue où la navigation sur le web était plus trépidante. On pouvait être emporté de domaines en domaines au gré des liens hypertextes par de grands élans de curiosité. La surprise et le plaisir de la découverte pouvaient nous pousser en avant pendant des heures.

L’enchaînement des sites web qu’on découvrait dans ces folles cavalcades à travers le web était totalement surprenant. C’était le résultat d’une alchimie étrange. Les aut•eur•rice•s choisissaient où pointaient leurs liens et notre curiosité nous guidait à travers ce dense réseau de pages.

Le web est un écosystème

Les grandes plate-formes, Meta en tête, ont détourné le plaisir de la découverte et de la surprise. Elles l’ont systématisé, automatisé, industrialisé sous forme d’algorithmes qui présentent des contenus à la chaîne pour maintenir les utilisat•eur•rice•s sur place au lieu de les envoyer découvrir d’autres horizons. Alors que nous avons migré vers le web pour lui échapper, les réseaux sociaux se rapprochent toujours plus de la télévision!

Aborder l’économie de l’attention sur le web uniquement à travers le prisme de la concurrence est une erreur fondamentale. Par bien des aspects, le web ressemble à une forêt.

Les végétaux et les champignons d’une forêt collaborent en s’échangeant des nutriments et des informations par leurs systèmes racinaires. Plus les réseaux racinaires sont denses et entremêlés, plus les échanges d’information et de nutriments entre tous les acteurs de l’écosystème sont fréquents. La densité du réseau et la fréquence des échanges renforcent tout l’écosystème.

Il en va de même pour la densité des liens entre les personnes ou entre les documents sur le web.

On charbonne dur, on créé des masses de contenus, on mesure les résultats, on modère les commentaires et on interagit avec les gens… Au delà de ces tâches quotidiennes, nous avons la responsabilité personnelle et collective de former le plus possible de connexions entre nos organisations et les gens pour un enrichissement mutuel.

Laissons-nous donc aller à faire plus de liens. La fragmentation des audiences qui suit les difficultés de Twitter et la généralisation d’ActivityPub sont des opportunités qui nous aideront à y parvenir.

Bien préparer sa communication et son marketing numérique pour 2024

Le futur est très incertain. Les plans de communication et de marketing numérique pour 2024 devront être souples pour pouvoir rapidement s’adapter aux bouleversements qui nous attendent. Devant ce flou, voici quelques éléments pour nourrir vos propres réflexions sur le sujet et affronter la nouvelle année avec confiance.

Multiplication des plateformes et fragmentation des audiences

La lassitude face aux médias sociaux progresse. Pour l’instant, cela dit, une présence significative sur ces plateformes reste indispensable. Cependant, les choses se compliquent. Par exemple, l’approche très «laissez-faire» de Twitter en terme de modération pourrait poser des problèmes d’image aux organisations qui y achètent de la publicité. Pour ma part, je réfléchirais à deux fois avant de proposer l’ouverture d’un nouveau compte Twitter aujourd’hui.

Les personnes qui quittent Twitter ont l’embarras du choix. Et les professionnel·le·s de la communication qui essaient de les atteindre aussi. Bluesky, Threads, Mastodon… et si on ouvre un compte Mastodon, sur quelle instance? On entre dans une période de multiplication des plateformes. Par conséquent, le choix des canaux n’est plus une évidence. Il convient de bien y réfléchir en fonction des audiences à atteindre et des messages-clés. Et aussi, dans une moindre mesure, du comportement des personnes qui les gèrent.

L’expérimentation est permise mais gardons à l’esprit qu’ouvrir un nouveau canal de communication est toujours bien plus facile que de le refermer. Soyez clairs avec vous-même, vos collègues et votre audience sur vos intentions. Pour exemple, la chancellerie fédérale suisse a annoncé en septembre l’ouverture d’une instance Mastodon pour les besoins de l’administration en précisant bien que l’expérience durerait une année avant de faire l’objet d’une réévaluation.

Investir dans son propre site web

Avec cette incertitude sur le destin de Twitter, la fragmentation des audiences et les autres problèmes liés aux réseaux sociaux, il est temps d’investir de façon volontaire pour améliorer la qualité et la souplesse de votre propre site, hébergé par des professionel·le·s, sur votre propre nom de domaine. De cette manière, vous pourrez toujours vous adapter quel que soit le destin des plateformes tierces que vous utilisez. Une approche intelligente, des contenus structurés et décrits dans un langage qu’un maximum d’humains et d’ordinateurs peuvent comprendre, vous permettront de toucher plus efficacement vos clients et vos prospects où qu’ils soient et de vous adapter rapidement où qu’ils aillent.

Structurer le contenu pour les humains et les machines

Investir dans une meilleure structuration du contenu et des mesures techniques pour le rendre plus compréhensible par les machines permet d’améliorer immédiatement la trouvabilité de vos informations (qui inclut mais s’étend au delà de l’optimisation pour les moteurs de recherche SEO). C’est aussi un investissement qui garantit plus de souplesse à votre communication et à votre gestion des assets numériques pour le futur.

Les recherches par la voix dans des assistants personnels continue de gagner en importance. De nouvelles méthodes de travail continuent d’apparaître et de prendre de l’importance notamment avec les agents basés sur des modèles d’apprentissage machine comme ChatGPT, Bard, Copilote (anciennement Bing Chat) ou encore Claude.

Ces assistants utilisent non seulement les données du web mais aussi de bases de données spécialisées (comme le Google Merchant Center pour la vente de produits) et autres. Plus vos contenus seront bien structurés, bien balisés et modulaires dans vos systèmes, plus il sera bon marché de les rendre visible et de les adapter pour de nouveaux usages.

Communiquer sur les valeurs

Parmi les autres tendances fortes en 2024, il y a la transparence sur les valeurs. Les prospects, les clients et les candidat.e.s aux postes à pourvoir seront encore plus sensibles aux valeurs affichées par l’organisation particulièrement en ce qui concerne son impact social et environnemental.

Attention, cependant. Cette communication doit être le reflet de véritables engagements. Le greenwashing, en particulier, est à proscrire. Il est de plus en plus dans le viseur d’associations de consommateurs, des autorités de régulation de la publicité et des pouvoirs publics de manière générale.

Être limpide sur la protection des données personnelles

Les gens accordent toujours plus d’importance à leurs données personnelles quand ils doivent choisir un prestataire de service. Les régulateurs aussi. En Suisse, la nouvelle loi sur la protection des données (nLPD) est entrée en vigueur en Septembre 2023. Si vous vous êtes mis en conformité avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD) européen, les adaptations à faire seront modestes. Dans le cas contraire, vous devrez y consacrer du temps.

Au delà de la conformité, les organisations de toutes tailles doivent, par exemple, avoir un plan de communication en cas de fuite de données. En ce qui concerne les informations récoltées pour les activités marketing, je suis partisan de ne récolter que le strict nécessaire. Même dans ce cas, nous devons savoir ce que nous récoltons, comment nous protégeons les données, et en informer les personnes concernées.

Le langage clair

Plus nos contenus sont en concurrence avec une masse d’autres (générés de plus en plus souvent par des outils utilisant l’apprentissage machine), plus nous devons être rapidement compris. S’exprimer dans un langage clair et simple est plus que jamais indispensable. Un prospect qui ne nous comprend pas ira voir ailleurs.

Avec la publication de la norme ISO 24495-1:2023 concernant le langage clair en juin 2023, nous avons encore franchi une étape dans l’émergence d’une norme internationale en la matière. Cette norme doit encore être examinée et révisée avant d’être officiellement acceptée ou rejetée.

Norme internationale ou pas, progresser vers plus de clarté à l’écrit que ce soit par la formation à l’interne ou l’embauche de rédact·eur·rice·s est aussi un bon investissement en 2024.

En conclusion, j’espère que ces quelques éléments vous seront utiles pour monter vos plans de communication et de marketing numérique pour 2024. Je vous souhaite plein succès durant l’année à venir. N’hésitez pas à partager vos propres idées, réflexions et remarques dans les commentaires 🙌

Éditer un article pour le web

Voici quelques astuces pour éditer un article pour le web. J’ai bien dit «éditer». Interdiction de se servir de ces trucs et astuces comme excuse pour ne pas écrire.

Si ce que l’on écrit répond à un besoin du lecteur, un style clair, concis et une mise en forme optimisée pour la lecture peuvent assurer une communication efficace en cassant les schémas de lecture rapide en F.

Aidez les lect·eur∙rice·s à atteindre leurs buts

On surfe rarement sur le web au hasard. Il convient donc de bien réfléchir aux tâches que la personne qui lit souhaite accomplir. Gardez en mémoire son but (ainsi que les autres choses que vous connaissez de votre audience) en écrivant et en éditant votre article.

Fixez un objectif à votre article

Vous aussi avez un but en publiant votre article: qu’il s’agisse de convaincre cette personne que vous êtes un∙e expert·e, vendre un produit, récolter des dons. Clarifiez bien vos propres buts et la manière dont votre article doit vous aider à les atteindre.

Vous pouvez peut-être définir un objectif chiffré et mesurable en vous servant, par exemple, des objectifs dans Google Analytics. Cela vous aidera à savoir si votre article est efficace.

Utilisez les mêmes mots que vos lect·eur∙rices

Les lect·eur∙rice∙s utilisent des mots précis pour désigner les choses et les concepts. Assurez-vous d’utiliser les mêmes pour mieux communiquer avec elleux. Le référencement naturel (SEO) de votre article sera meilleur. La pertinence de votre article sera plus évidente pour votre audience. Et, enfin, la compréhension sera plus fluide.

Limitez-vous à une seule idée par paragraphe

Faites des paragraphes courts et bien structurés: argument, explication, exemple. Si c’est trop long, vous pouvez donner à l’exemple son propre paragraphe.

Soyez concis

Supprimez autant de mots que possible sans porter atteinte au sens du texte. Cela rendra les textes simples à lire et plus facile à traduire.

Structurez votre article avec des inter-titres

Une structure claire avec des inter-titres permet aux lect·eur∙rice∙s de trouver directement la section la plus pertinente pour répondre à leurs besoins. Lorsqu’ils sont faits correctement avec des balises HTML <h2>, <h3> et <h4>, les inter-titres aident au référencement naturel (SEO) en permettant aux moteurs de recherche d’indexer les sujets dont parle chaque section.

Illustrez votre article avec des images pertinentes

Les illustrations attirent l’attention des lect·eur∙rice∙s, offrent des informations et créent des espaces de pauses visuelles dans le texte. Pour illustrer vos articles, vous pouvez prendre des images libres de droit gratuites, en acheter sur des sites marchands, mettre vos propres photos ou encore les créer avec des outils tels que Canva ou Venngage.

Utilisez la voix active et positive

Éviter la voix passive et les négations rend la compréhension plus simple et la lecture plus agréable. Par exemple, remplacez «La chaise n’a pas été utilisée par Pierre» par «Pierre ne s’est pas assis sur la chaise». Si possible, supprimez la négation en disant «Pierre s’est assis par terre».

Utilisez des liens sortants

En plus de pointer vers des infos utiles, les yeux des lect·eur∙rice∙s utilisent les liens comme ancrage en scannant le texte à la recherche d’informations pertinentes.

Mettez en gras les mots importants

Tout comme les liens, les mots en gras sont aussi des ancrages qui facilitent la recherche d’informations précises aux yeux des lect·eur∙rices et pour les moteurs de recherche.

Faites en sorte que votre texte soit compréhensible hors-contexte et sans mise en forme

Les mises en page changent en fonction du contexte et au fil du temps. Les refontes de sites ont lieu tous les 5 ans en moyenne. Par ailleurs, le mode de lecture sans distraction des navigateurs réduit les pages web à leur plus simple expression. De plus, des services comme Pocket et Instapaper rendent disponibles vos textes sans leur mise en forme. En évitant, par exemple, des mentions comme « ci-dessous / ci-dessus », etc. vous rendez vos textes plus pérennes.

Appel à l’action

Si votre texte essaie de pousser vos lect·eur∙rice∙s à une action comme un abonnement à une liste d’e-mail, un achat, un don, ou simplement un partage sur les réseaux sociaux, soyez clairs et explicites sur ce que vous attendez d’elleux.

En faisant attention à ce quelques points, votre article devrait être bien lisible et atteindre ses objectifs. Si vous pensez que ces conseils peuvent être utiles à d’autres, pensez à partager cet article sur vos réseaux sociaux.

Un bon profil LinkedIn en peu de temps

Votre profil LinkedIn est votre représentant professionnel en ligne. Pendant les recherches d’emploi, avant les réunions et à fortiori avant les élections, les gens peuvent vous y chercher. Lorsqu’ils ont besoin de quelque chose et qu’ils doivent parler à quelqu’un de leur réseau, ils y effectuent une recherche également. Il est donc très important qu’il soit au top.

Votre photo

Partagez une photo professionnelle. Pour avoir un bon profil LinkedIn, il est recommandé de mettre en ligne une photo professionnelle et de la rendre visible à tous les utilisateurs dans vos paramètres de confidentialité. Plus d’informations sur la photo de profil parfaite.

Titre et résumé

Rédigez un titre et un résumé. Votre titre doit indiquer aux gens ce que vous pouvez faire pour eux. Pensez aux mots qu’ils utiliseraient pour vous chercher dans la barre de recherche. Par défaut, votre titre est votre fonction et l’entreprise pour laquelle vous travaillez. Vous trouverez quelques exemples de titres efficaces dans cet article de blog.

Quant à votre résumé, il est axé sur ce que vous pouvez faire pour les gens. Et il inclut la raison pour laquelle vous faites ce que vous faites.

L’adresse de votre profil LinkedIn

Personnalisez l’adresse publique de votre profil LinkedIn. Vous trouverez cette option dans le coin supérieur droit de votre propre profil. Si votre nom n’est pas assez unique, vous pouvez substituer certains caractères à leur équivalent en leet (Ce convertisseur leet est très utile aussi). Vous pouvez également ajouter « pro » à la fin de l’adresse de votre profil.

Bannière et fond

Personnalisez votre bannière et votre image de fond. Si vous êtes candidat.e à une élection locale, vous pouvez utiliser des images qui rappellent votre commune ou qui glorifient le service public. Vous pouvez vous procurer des images libres de droits sur Wikimedia. Faites toujours attention à la licence des images que vous trouvez en ligne. N’utilisez que des images qui sont réutilisables pour vos besoins.

Vos compétences

Triez vos compétences. Pendant une longue période, n’importe qui pouvait ajouter des compétences à votre profil, même pour plaisanter. C’est pourquoi il est utile d’aller dans la section « Compétences et mentions » de votre profil (vers la fin) et de les élaguer. Gardez celles que vous voulez et jetez les autres.

Si vous devez ajouter des compétences, les annonces d’emploi listent souvent les compétences nécessaires pour faire le travail. En postulant, vous pouvez ajouter ces compétences à votre liste si elles n’y apparaissent pas encore.

Vos paramètres de confidentialité

Passez en revue vos paramètres de confidentialité. Régulièrement. Vous les trouverez sous « Moi » > « Paramètres et vie privée ». Dans les paramètres de confidentialité, désactivez la publication des modifications de profil. Elles se trouvent sous la rubrique « Partager les changements d’emploi, de formation et les anniversaires de travail à partir du profil ». Par défaut, votre réseau est averti chaque fois que vous modifiez les détails de votre profil. Lorsque vous travaillez sur votre profil, il est préférable de désactiver cette fonction.

Décidez comment protéger votre adresse électronique. Dans les paramètres de confidentialité, vous pouvez choisir de révéler votre adresse électronique publiquement ou à vos connexions. Vous pouvez également décider si votre adresse doit apparaître dans les exportations de vos contacts LinkedIn. Le fait de la rendre invisible empêchera les gens de télécharger leur liste de contacts et de vous ajouter à des listes de diffusion sans votre consentement. Vous pouvez également utiliser des balises intelligentes telles que prénom.nom+linkedin@domain.tld et vous serez en mesure de retrouver les personnes qui ont fait un usage abusif de votre adresse LinkedIn.

Visibilité des connexions. Vous pouvez cacher votre liste de connexions aux personnes si, par exemple, vous vendez à des personnes qui sont en concurrence. Dans les paramètres de confidentialité, vous trouverez cette option sous le titre « Qui peut voir vos connexions ».

Applications tierces. Soyez très attentif aux applications tierces auxquelles vous donnez accès. Il est utile de se rendre de temps en temps sur la page dédiée et de supprimer celles dont vous n’avez plus besoin. Vous trouverez cela dans les paramètres du compte dans la section « Partenaires et services », sous le titre « Services autorisés ».

Votre réseau

Suivez les leaders du secteur. Suivez les leaders du secteur et les auteurs de livres que vous ne voulez ou ne pouvez pas demander à être ajoutés à votre réseau. La fonction de suivi est souvent cachée dans le menu déroulant « plus… ». Ils seront également une source de contenus à partager.

Demandez des recommandations. Faites attention à la réciprocité des recommandations. Cela nuit à la confiance que les gens leur accordent en voyant tous les mêmes personnes dans les onglets « reçu » et « donné ».

Ajoutez des personnes à votre réseau. Vous devez décider si vous voulez accepter ou non des connexions que vous n’avez jamais rencontrées. C’est à vous de décider. Si vous n’êtes pas sûr, commencez par envoyer des demandes à des personnes que vous connaissez : amis, famille, collègues, clients, prospects. Allez sur leur profil et appuyez sur le bouton « Connexion » à partir de là et profitez-en pour ajouter un message personnalisé – toujours. L’introduction parfaite est toujours « salutation – présentation – raison du contact – demande ou action », ce qui est magnifiquement illustré par la citation du film « The Princess Bride » : « Bonjour, je m’appelle Inigo Montoya ; tu as tué mon père, prépare-toi à mourir ! »

Utilisez LinkedIn

Après avoir suivi ces quelques conseils de base, il ne vous reste plus qu’à utiliser le service avec régularité pour commencer à voir des résultats.

Publiez un court « post » et expérimentez le ciblage des mises à jour.

Explorez / Commentez / Aimez pour interagir avec les gens et susciter leur curiosité.

Partagez / Partagez avec des personnes spécifiques via des messages dans le but sous-jacent d’aider vos contacts à mieux faire leur travail.

Refaire mon site internet

Au fil du temps, un site internet peut se retrouver négligé, ne plus être à jour, ou simplement devenir inefficace à cause de changements dans votre offre, votre stratégie ou celles de vos concurrents. Refaire son site internet ne veut pas forcément dire recommencer à zéro. Parfois, lui prêter une attention nouvelle et faire quelques travaux peut suffire.

Pourquoi refaire mon site internet?

Qu’on soit salarié, indépendant ou responsable d’une structure (association ou entreprise), un site internet adéquat rend des services précieux. 

La nature de ces services et la forme exacte de votre site internet dépend de vos objectifs et de votre stratégie digitale. D’une manière très générale, votre site doit donner des informations, faire ressentir des émotions et pousser les gens à effectuer une action (acheter un produit, faire appel à vos services, faire un don, signer une pétition, voter…).

Le site internet reste au cœur de nos dispositifs de communication en ligne. Alors que d’autres entreprise contrôlent nos profils médias sociaux, nous contrôlons nos sites internet de bout en bout. Et bien qu’il devienne de plus en plus compliqué et cher de faire venir les gens sur votre site, il reste indispensable d’en avoir un. C’est même parce qu’il est difficile de faire venir les gens dessus que votre site internet doit absolument faire bonne impression aux personnes qui le visitent.

Au premier abord, un site internet fonctionnel semblera peut-être inutile aux salariés. En réalité, c’est tout aussi important. Nous sommes de plus en plus souvent amenés à changer d’emploi. Devoir faire la preuve de ses compétences encore et encore est difficile (et ennuyeux). Avoir un site internet personnel bien présenté est un bon moyen de montrer l’étendue de ses compétences. Et un site internet personnel offre une protection face à la possible disparition de vos profils de médias sociaux ou aux changements qu’imposent les entreprises qui les administrent.

Dois-je repartir de zéro?

Vous avez certainement investi beaucoup de temps dans votre site. Si vous refaites votre site internet à partir de zéro, une grande partie de vos efforts sera perdue. Dans la plupart des cas, des interventions régulières et soutenues pourront graduellement améliorer la situation. Seuls quelques cas de figure très rares justifient d’effacer tout le site.

Les moyennes et grandes entreprises font périodiquement des travaux très lourds sur leurs sites internet. Ces cycles de refonte existent principalement dans les organisations qui font appel à des prestataires externes de façon ponctuelle. Ces projets de refonte sont limités dans le temps. Cette limite permet d’anticiper les coûts et de limiter les risques. Ces caractéristiques les rendent notamment plus simple à justifier auprès de la hiérarchie et moins risqués. Une fois terminés, ils sont amortis quelques années avant d’être répétés.

Sans avoir les mêmes moyens, recommencer votre site internet à zéro tous les 5 ans limitera forcément votre progression. Pour un individu ou une petite structure, des améliorations régulières offrent un meilleur rendement et permettent d’aller plus loin.

Examen du site internet

Avant de décider de la marche à suivre, un examen minutieux du site sur le plan technique et sur le plan du contenu s’impose. Vous vous poserez, entre autres, les questions suivantes:

  • Le logiciel de gestion de contenu (CMS) est-il mis à jour régulièrement?
  • Le site est-il suffisamment rapide et consultable sur un téléphone?
  • Quels sont vos objectifs pour ce site?
  • Le contenu répond-t-il aux attentes des visiteurs et à vos propres objectifs? Si non, que faudrait-il pour que ce soit le cas?
  • Combien de temps / d’attention et combien de budget pouvez-vous consacrer à ce site?

Si vous décidez finalement de repartir de zéro, procédez avec prudence. Arrangez-vous pour que ce soit la dernière fois en montant un site internet efficace, simple et facile à faire évoluer quand vos objectifs changeront.

Comment refaire mon site internet?

Avant de lancer le moindre chantier, faites une sauvegarde complète des fichiers et de la base de donnée de votre site.

Les solutions de publication comme WordPress sont plutôt simples à utiliser de nos jours. Par ailleurs, la documentation pour ces solutions est souvent abondante. Et les prestataires qualifiés sont nombreux. Dans mon expérience, les problèmes se situent plus souvent au niveau du contenu.

Avec des objectifs clairs, après un examen du site internet existant, lorsque vous connaissez les ressources à votre disposition, vous pouvez créer un plan d’action et définir des priorités.

Par exemple, l’idéal serait de faire le ménage dans les anciennes pages et d’en écrire de nouvelles qui servent les objectifs. Cependant, il est malheureusement probable que vous ne puissiez pas faire les deux en même temps.

Dans la plupart des cas, et à moins que le contenu existant soit très dommageable, la priorité sera d’ajouter des articles pertinents et récents.

A terme, chaque ancienne page sera, mise à jour ou retirée du site. En attendant, vous pouvez les ignorer ou les dé-référencer. C’est-à-dire demander aux moteurs de recherche de ne plus les afficher dans les résultats.

Refaire son site internet est une succession d’arbitrages de ce genre. Faites les améliorations que vous pouvez vous permettre et qui vous rapprochent de vos objectifs, les unes après les autres, de façon régulière. Et s’il vous faut un accompagnement, n’hésitez pas à me contacter. Je me ferais un plaisir de vous aider.

Kick and Ban

Yesterday, a Twitter employee made the account of Donald Trump disappear for 11 minutes. Twitter’s reaction showed the world how fucked up the company still remains. The incident and their response was a welcome moment of respite in a very long and strenuous nightmare.

Of course, if Twitter’s community rules were anything more than cosmetic, he would’ve been kicked and banned long ago. Threatening nuclear annihilation on an entire nation, for example, is definitely against the rules. We’ve known for a long time that rules don’t apply evenly on Twitter. Bots, literal nazis, white supremacists and harassers benefit from their lax application everyday.

Another funny way they trampled their own policies was when they acknowledged it, as Sarah Jeong remarked.

No doubt, they are flattered that the President of the US uses the platform so actively to keep in touch with his supporters, threaten his enemies in clear violation of their terms of service and pass the time during his bouts of insomnia.

The incident also points to something very peculiar and concerning. Twitter, like all the centralized hegemonic platforms of the day, can’t decide what it wants to be.

The fact that social media platforms are amorphous and yet incredibly impactful allows their managers to take themselves seriously in the worst possible ways. Twitter exec’s free speech and growth above-all approach doomed the platform to become a toxic wasteway. They should’ve listened when Ariel Waldman brought attention to the escalating harassment on Twitter in 2008. But they weren’t interested in sound community and product management and design — apparently. These things seem trivial when you’re busy re-engineering a new free-speech utopia and raking-in cash in the process.

They completely lost their minds during the Arab spring. People using their products on Tahrir Square in 2011 and the credit that the media gave them inflated their egos. It cemented their belief that giving everyone a voice unfettered by social conventions or fear of consequences was a politically powerful thing and, in their Silicon Valley arrogance, they didn’t pause to think; they soldiered on. Charlie Warzel’s infamous Buzzfeed piece about Twitter’s abuse problem shows this beautifully.

How nothing of what happened in between 2011 and last year’s US election didn’t make them change course is beyond me. It is now clear that, at least, some measure of Russian meddling was involved in the election through social media. Silicon Valley companies, under scrutiny from US Congress and the threat of losing the public’s trust forever, are forced into introspective journeys. Whether it’s for show or earnestly is still unclear. Articles that come out these days are concerning. It appears Twitter, for example, was so obsessed with growth that it slowed down the spam team on purpose and allowed Russian and Ukrainian bots to remain on the platform. Ah!

Our 11 minutes of freedom from Donald Trump’s Twitter and how the company chose to respond shows Twitter hasn’t learned a thing. Is the world going to crumble if the President can’t tweet about nuclear war and/or TV ratings in the Palace at 4am?

It won’t. He and his ilk should be banned. The ideas of free-speech without consequences and growth at all cost should be uprooted from the Valley. Plain and simple. Bots, nazis, white supremacists and harassers should be kicked and banned with full force — IP addresses, device fingerprinting, the technical abilities exist if engineers get on the case.

In the early days of the internet, etiquette was important and you could be banned from IRC channels, forums… for offences that today would be considered mild. It would sting, you would learn how to behave and move to other IRC servers or forums. Decentralization allowed that.

Now Facebook, Twitter and LinkedIn see themselves as all-encompassing platforms. But they aren’t the internet and they shouldn’t strive to be. Banning these bad actors is not such a big deal and it is the right thing to do. I know a bot…

Photo credit: Detail from « Mule Kicking » by Eadward Muybridge, 1887

Facebook Ads are getting too expensive: letʼs diversify traffic sources

Facebook is getting ready to squeeze harder on the udders of its advertisers. Facebook tests changes to the News feed that make organic reach fall. Under this new plan, access to people’s main News feed will be reserved for friends, family and paying advertisers. Other publications will be relegated to the « Explore » feature which is a gallery of horrors.

Facebook: a major source of traffic

For many organizations, Facebook is the main source of traffic to websites. And the pressure has been building in the last few years. Every year, to maintain the same reach, campaigns have to grow longer and / or more expensive. As the pressure builds slowly, these organisations usually respond by incrementally raising their Facebook Ad budget to maintain results.

If the test is generalized, everyone will be subject to the same mounting pressure. Not only product and service companies but also media outlets, communities, and individual artists. The Oatmeal explains it beautifully in this post.

Whether this big squeeze happens worldwide or not, let this scare be a warning. Facebook will keep squeezing harder. Stop upping your Facebook budget and divert some of this money to other channels. Right now.

Other social media companies also limit free outgoing traffic

Facebook aren’t the only ones squeezing either. Rumors about LinkedIn and changes to their Groups feature are plausible. The real problem is that nobody knows what’s happening. We’re all subject to the whims of these big companies because we let them come between our audiences and us. It was really convenient for a while but it’s time to rethink this.

This problem is not only about our employers’ or clients’ ad money either. The undue centralization of our online services has ugly political implications. The web was meant to be a solid peer-to-peer network but our over-reliance on centralized services made it susceptible to corruption by bad actors. Facebook’s test worries independent press outlets and could further damage democracy. Big ad buys and botnets were used to pass Brexit and get Donald Trump elected.

We can’t turn back time and go back to 100% RSS and self-hosted blogs. But we should diversify and de-centralize whenever possible. Resist.

Mastodon, décentralisation et pluralité pour le vivre ensemble

Mastodon est un nouveau réseau social fédéré. Les différentes installations de Mastodon (aussi appelée « instances ») sont sur différents serveurs et sont gérées par des personnes ou des organisations différentes. Les utilisateurs créent des comptes sur des instances publiques. Ils peuvent suivre des utilisateurs (comme sur Twitter) qu’ils soient sur la même instance ou sur d’autres.  Je n’entrerai pas dans des détails techniques ici.

Le but de ce billet est de montrer l’intérêt social d’une telle décentralisation. Pour le côté pratique, j’ai mis des liens utiles pour vous y mettre à la fin du billet…

Un réseau social fédéré permet, entre autre, des innovations de gestion. L’outil technologique est une chose; les règles du vivre ensemble et les conventions sociales qui s’y appliquent en sont une autre. C’est ce dont nous parlerons ici. Un grand nombre d’instances gérées par un grand nombre d’entités différentes, aux formes juridiques différentes et hébergées dans des pays différents. Cela va permettre, par exemple, une diversité bienvenue dans les politiques de modération, la gestion des conflits et du harcèlement. Cette diversité peut donner lieu à ce que d’aucun appellerait le chaos. Habiter ces espaces multiples risque d’être un peu plus difficile. Il faudra se renseigner sur les instances dans lesquelles on s’installe et faire des choix éclairés (et mettre en place des outils d’import/export permettant de changer d’avis facilement).

Les réseaux sociaux centralisés cachent un monde de complexité. Leur centralisation les oblige à chercher des solutions globales et homogènes à des problèmes sociaux qui ne le sont pas. Les règles de modération de Twitter et Facebook ainsi que les problèmes qu’elles posent sont le reflet de la société états-unienne, des idées de leurs employés et de leurs cadres. Forcément.

Les biais dans l’organisation d’un espace de parole sont inévitables. C’est pour cela que ces espaces de parole doivent rester multiples. On doit pouvoir choisir librement en fonction de ses propres valeurs dans quels espaces on veut discuter. Or les réseaux sociaux centralisés monopolisent l’attention et concentrent le pouvoir.  Ils cherchent à se donner l’apparence de l’objectivité et de l’équité en cachant le travail humain mal rémunéré de modérateurs derrière un voile algorithmique (digital labor) et en promouvant le mythe de l’objectivité des algorithmes. Mais ce paravent est trop petit pour cacher les enjeux, les luttes intestines au sein des entreprises qui gèrent les réseaux et l’impossibilité de l’équité totale dans la modération.

La polémique sur les ventes privées d’arme à feu sur Facebook en mai dernier nous donne des exemples de toutes ces difficultés. D’abord, les nouvelles règles ne pouvaient pas être appliquées de la même façon à tous les cas reportés. Les utilisateurs reportant les ventes d’armes se sont retrouvés eux-mêmes empêchés d’utiliser le réseau social lorsque leurs signalements étaient jugés non-pertinents. Chuck Rossi alors « director of engineering » chez Facebook, s’est publiquement exprimé contre la nouvelle politique restrictive de son employeur et a fédéré des administrateurs de groupes supprimés afin de les aider à reprendre leurs activités.

Le contrôle des armes est une question de société centrale aux États-Unis. Ce n’est de loin pas la seule. Un autre exemple probant est la représentation de l’allaitement. Des représentations d’allaitement ont souvent été supprimées et leurs auteures bannies de Facebook comme en témoignent de nombreux articles: le cas d’une mère nourrissant l’enfant d’une femme hospitalisée et le cas d’une administratrice de groupe sur l’allaitement. Cette question dépasse largement le cadre états-unien et touche bien sûr tout l’Occident. La réponse qu’y apporte Facebook en disant que les tétons ne doivent pas apparaître pour rendre une photographie acceptable est absurde. surtout si elle doit s’appliquer au monde entier. Un système décentralisé permet d’en expérimenter d’autres en fonction des cultures et des sensibilités de chacun Qu’une réponse moins mauvaise s’impose sur les autres avec le temps ou pas, la pluralité des réponses permettra aux utilisateurs de faire des choix. La pluralité est une fin en soi dans ce contexte.

Pour Twitter, une grande partie des réticences à agir contre les problèmes de harcèlement vient de perspectives radicales concernant la liberté d’expression et des dysfonctionnements de l’entreprise comme le montrait BuzzFeed. Cet article a été considéré « à charge » mais il montre bien les idées et les conflits menant à l’immobilisme relatif de la firme.

Les fondateurs de Twitter (qui ont eu un rôle dans la création de Blogger et d’autres services à l’impact culturel immense) semblent vouloir voir la liberté d’expression dans un sens très large et très permissif. Si la liberté d’expression est un principe nous protégeant de nos gouvernements. Elle n’inclut pas le droit à une plate-forme pour diffuser des propos. Elle est encore moins un bouclier protégeant les personnes qui s’expriment des conséquences de leurs prises de parole. Bien sûr, les idées radicales ayant cours dans l’entreprise Twitter se heurtent aux cadres légaux dans de nombreux pays et posent des problèmes pratiques. Longtemps, il semble que l’organisation ai cherché à remplacer un radicalisme par un autre. Voyant qu’il n’existait pas de solution parfaite que l’on peut parfaitement appliquer à tous, l’entreprise a de la peine à lancer des initiatives. Depuis la publication de l’article par BuzzFeed, des améliorations comme le filtre de qualité et la possibilité de cacher les comptes sans photo de profil ont été introduites. Pourtant, le harcèlement organisé et semi-automatisé visant à faire taire et écarter certaines parties de la population de l’espace public est fortement ancré sur Twitter. Je doute que l’organisation puisse régler le problème rapidement.

Là encore, la décentralisation est une solution possible. Elle est, en tout cas, une chance d’expérimenter des solutions différentes à plus petite échelle et loin de l’idéologie de la Silicon Valley. Chaque instance peut développer ses propres règles et sa propre culture du vivre ensemble. Le fait que les utilisateurs de Mastodon (et d’autres réseaux décentralisés) ont le libre choix de leur instance va pousser les administrateurs d’instance à réfléchir sur ces questions et expliciter leurs positions. Nous aurons plus d’échanges de vue et d’opinions et nous avancerons ainsi.

Cela mettra aussi la pression sur les grands réseaux sociaux centralisés. Il n’y a pas besoin d’un exode massif des utilisateurs de Facebook et de Twitter vers des solutions décentralisées. Les changements positifs peuvent se déclencher à partir d’un nombre important mais atteignable d’utilisateurs. Mozilla Firefox a contribué à faire repartir la concurrence et à ré-orienter les efforts des développeurs de navigateurs vers un meilleur support des standards en faisant un accroc (grandissant mais tout d’abord modeste) dans les parts de marché d’Internet Explorer. Pendant longtemps, Internet Explorer et Netscape Navigator se sont fait concurrence en introduisant des balises HTMLs nouvelles et non conformes aux standards du W3C. Netscape a disparu. Après avoir gagné une position dominante avec Internet Explorer, Microsoft a stoppé net son développement.  Et le web s’est trouvé coincé pendant quelques années. Grâce à l’activisme de beaucoup de web designers soucieux de repartir sur de bonnes bases et à l’arrivée de Firefox, respectueux des standards, Microsoft a repris le développement de son navigateur. Les modalités de la concurrence entre les navigateurs sont maintenant le respect des standards pour un web interopérable, les nouvelles fonctionnalités (onglets, navigation privée…), l’accélération de l’affichage des pages et de l’exécution du JavaScript.

Comme promis, des liens pour vous y mettre. Kozlika a déjà sorti un guide de démarrage en Français. Funambuline serait en train de rédiger un mode d’emploi complet en Français (màj 19/04: elle l’a publié!). Encouragez-la à le finir car il deviendra sans nul doute un bel ajout à sa collection de guides de référence. Quant à moi, j’ai créé mon compte sur une instance lettone à majorité francophone quelques minutes avant que ce soit « cool ». Pouet!

Mise à jour 13:34: L’ami Yann Heurtaux apporte une nuance intéressante sur la différence entre réseau fédéré et réseau pleinement décentralisé.

Mise à jour 19/04 6:44: L’amie Funambuline a publié son Mastodon 101 – mode d’emploi.

Should Academics Try Twitter?

Yes. Absolutely. According to this tongue-in-cheek chart. No, but seriously. You absolutely should  — at least — try it.

(Thanks, @amisamileandme for forwarding this chart to me)

At the beginning of August 2016, a Guardian article written by an anonymous PhD student attacked the use of social media for academic work. It was published under the patronising title « I’m a serious academic, not a professional Instagrammer ». It sparked a healthy and very interesting debate on Twitter under the hashtag #SeriousAcademic.

Many academics in various stages of their careers wrote tweets and articles contradicting this article. They mentioned many uses of social media for their work (as well as their social life and entertainment).
One of the most interesting and complete responses I’ve seen came from Jacquelyn Gill, an ice age ecologist at the University of Maine (Thanks, @kevinmarks for bringing it to my attention). Her two-tweet response and the discussions that ensued are worth a read.

Academics with blogs also reacted strongly.
Leigh Sparks (@sparks_stirling) from the Institute for Retail Studies, University of Stirling, offers My Serious Academic Use of Blogs and Twitter. This retail specialist summarizes lessons learned on the usefulness of social media to his career.

Dean Burnett (@garwboy), doctor of neuroscience, comedy writer and stand-up, parodies the original article. Doing so, he offers many links on the problems usage of social media in academia may address with I’m a non-serious academic. I make no apologies for this also on the Guardian platform. Social media provided him with alternative prospects since his field is oversubscribed.

Kevin Gannon (@TheTattooedProf), a history professor at Grand View University in Des Moines, Iowa offers a rebuke to the original article and deconstructs the notion of « serious academic » in I’ve Got a Serious Problem with “Serious Academics”.

Main benefits of a presence on social media for academics put forth by these articles and tweets are:

  • Sharing enthusiasm and supporting each other
  • Adding researchers to your network and create stronger ties which might lead to cooperation opportunities
  • Exchange sources and references which may be useful for research and/or funny.
  • Increase the circulation and readership of your work (books, peer-reviewed articles, blog posts, quotes in the press, etc.)
  • Increase the odds journalists will contact you for stories.
  • Have control of your online image and not depend on your institution’s staff web pages.
  • Using it as a back-channel for conferences and other events to get noticed by participants and organisers.
  • Promoting your field and providing expertise to the general public simply by inhabiting those online spaces and having your exchanges archived. For the Liberal Arts and Humanities, such a presence makes it easier to present our disciplines in a positive light outside of the frame of crisis / being set aside that has been pervasive in the media these last few years.

Social media is only a drag if you try to control too tightly. You have to find and/or define boundaries, yes. However, most academics who report seeing benefits use social media as humans first and foremost because that is how you can connect with people. That’s the charm of social media. Again, don’t take my word for it:

If you do social media like this, you’ll reap benefits and it won’t feel like yet another professional task. Putting on a mask is orders of magnitude more complicated than learn to inhabit those spaces as yourself.

There’s a range of openness, of course. It is a matter of personal style, how visible and likely you feel to attract unwanted attention from racists and misogynists.

One thing is for certain, trying to remain 100% on-brand on social media will exhaust you and make you come across as fake. You should be yourself, inhabit the online public space as best you can and try to be a good online citizen. As long as you let your passion and your expertise shine, you’re on the right track.

Done well, your online presence can be about work, show a bit of yourself and feel genuine while you maintain boundaries that seem clear and healthy to you. Clara Nellist’s Twitter feed is a great example. I follow her because particle physics is cool (and she seems nice). Although we don’t interact directly, her tweets are full of value and the occasional glimpse into her life as a postdoc makes her relatable. Tweets about her travels or some of her outside activities make it easy and fun to connect. For example, learning that she finished the 20 kilomètres de Paris and seeing her proud selfie put a smile on my face.

The more human you are the easier it will be to make genuine connections with other humans. That’s why it’s called social networking.

You can find out all about this approach in Stephanie Booth’s one-hour talk entitled « Be Your Best Offline Self Online« . (She helps people get started and manage their online presence in one-to-one and one-to-many workshops. She’s nice and very knowledgeable. I met her through her blog.)

If you feel motivated to start on social media, I would advise you to start with Twitter: Messages are short, it is public by default, there is very little to misunderstand.

The London School of Economics and Political Science published « Five minutes with Patrick Dunleavy and Chris Gilson: “Blogging is quite simply, one of the most important things that an academic should be doing right now” on their IMPACT blog all the way back in 2012.

They also have a Twitter Guide that may be a bit dated as it is from 2011. More importantly though, they have a list of Twitter users active in the Humanities and Arts for you to follow.